BPCO / EMPHYSEME PULMONAIRE : Symptômes, Causes, Traitement en 10 minutes !

Dans cette vidéo Youtube et dans cet article de blog santé bien-être, vous trouvez ;

- Un rappel sur l'anatomie des poumons et leur mode de fonctionnement

- A quoi servent les poumons ?

- La définition de la BPCO et de l'emphysème pulmonaire

- La physiopathologie de la BPCO

- Quels sont les symptômes de la BPCO

- Les principales causes de la BPCO

- Est-ce que la BPCO se soigne ?

- Les traitements de la BPCO

- Les complications de la BPCO

- Qu'est-ce qu'un emphysème pulmonaire ?

- Les signes de l'emphysème pulmonaire 

- Est-ce que l'emphysème pulmonaire se soigne ?

- Les conséquences de l'emphysème pulmonaire

Aujourd’hui, je réalise cette vidéo à la suite d'une demande d’une abonnée, si jamais vous souhaitez que je parle d’un sujet en particulier, n’hésitez pas à le mettre en commentaire :)

La BPCO et l’emphysème pulmonaire sont des sujets importants à connaître, car ils touchent l'un de nos organes vitaux et peuvent entraîner de très lourdes complications.

Avant de parler de la BPCO et de l’emphysème pulmonaire, je fais un petit rappel sur l’un de nos organes vitaux (indispensables à la vie), les poumons.

Les poumons se trouvent dans la cage thoracique, au niveau supérieur de notre corps. Ils se situent en prolongement de la trachée qui est un tube par lequel entre l’air que nous inspirons.

La trachée se divise en 2 parties appelées lobe gauche et lobe droit, chacune de ces parties se divise en structures plus fines appelée bronches, celles-ci se divisent en d’autres structures plus petites nommées bronchioles qui donnent sur d’autres structures les alvéoles pulmonaires.

Ces derniers sont des petits sacs à travers lesquels se font les échanges gazeux, entre les poumons et les vaisseaux sanguins. Les poumons transfèrent l’oxygène inspiré par l’air extérieur dans le sang et ils captent le CO2 présent dans le sang pour le rejeter vers l’extérieur grâce à l’expiration.

Le sang non oxygéné vient aux poumons par l’artère pulmonaire, il reçois l’oxygène au niveau des alvéoles pulmonaires et se dirige vers le cœur grâce à la veine pulmonaire. Le sang rempli d'oxygène (oxygéné) peut alors partir du coeur (artère aorte) pour être propagé vers l’ensemble du corps.

Les poumons sont le centre d’oxygénation de l’organisme, il est donc impératif de les garder en bonne santé afin de pouvoir vivre correctement.

La BPCO ou bronchopneumopathie chronique obstructive, est une maladie qui touche principalement les personnes qui fument. Il s’agit d’une inflammation des bronches (bronchite).

Cette inflammation entraîne un rétrécissement des bronches qui se remplissent de mucus (substance visqueuse qui tapisse les tissus et qui a un rôle de protection, il permet d’éliminer les particules inhalées).

La BPCO se traduit par des troubles du souffle et provoque une dégradation irréversible des poumons, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent plus être réparés. Il est donc essentiel de stabilisé le niveau de fonctionnement des poumons afin d’éviter qu’ils se détériorent encore plus.

Cette maladie évolue lentement, ce qui permet de traiter le patient sur le long cours.

J’attire votre attention sur le fait que la BPCO touche à la fois les hommes et les femmes, sachez tout de même que pour une même consommation de tabac, les femmes ont tendance à être touchées plus rapidement que les hommes par cette maladie.

Les symptômes commencent par l’apparition d’une toux au réveil qui est souvent accompagnée d’expectorations (libération de substances). Peu à peu, la personne est essoufflée à l’effort, mais aussi au repos lorsque la maladie progresse. Au fur et à mesure du temps, la personne n’arrive plus à respirer correctement.

Au cours de la BPCO, les bronchioles ont tendance à se rétrécir, ce qui empêche aux poumons d’assurer les échanges gazeux correctement.

De plus, les alvéoles pulmonaires se fragilisent et fusionnent entre elles, les vaisseaux sanguins se détruisent, c’est l’emphysème pulmonaire. L’emphysème est la présence anormale de gaz au sein d’un tissu.

Les alvéoles n’arrivant plus à se vider convenablement de l’air qu'elles contiennent, le sang devient pauvre en oxygène ce qui fragilise encore plus les poumons.

Sachez que l’emphysème peut aussi apparaître chez les personnes qui ne souffrent pas de BPCO, il est dû à la perte d’élasticité des alvéoles pulmonaires sur le long cours, celles-ci peuvent se fragiliser et fusionner entre elles.

L’emphysème peut favoriser les infections respiratoires et celles-ci peuvent empirer l’emphysème.

Lorsque l’emphysème apparaît, la personne est de plus en plus essoufflée même au repos, les poumons ont tendance à gonfler, car de l’air reste emprisonner dans les poumons.

La BPCO peut aussi provoquer une insuffisance respiratoire chronique (dure toute la vie de la personne). Cette insuffisance respiratoire, va progressivement fatiguer le cœur, parce qu’il ne reçoit pas assez d’oxygène pour fonctionner correctement.

La personne a tendance à avoir les lèvres et les ongles de couleur bleue du fait du manque d’oxygène.

Le tabac est la cause principale de la BPCO, il provoque une augmentation de la quantité de mucus au niveau des bronches, ce qui entraîne une augmentation des infections des bronches. Les infections vont amplifier encore plus la production du mucus, ce qui entraine une inflammation chronique des bronches.

Elle peut aussi être provoquée par une forte exposition à des produits chimiques toxiques ou à des maladies comme la tuberculose, …

Pour éviter la BPCO et limiter les dégâts, il est impératif d’arrêter de fumer et de ne pas s’exposer à la fumée des autres. Arrêter de fumer empêche l’évolution de la maladie et maintient les poumons à un niveau d’activité stabilisé.

Il est aussi conseillé de respirer un air non pollué, de faire de l’exercice physique adapté, d'apprendre à respirer avec le ventre, de faire des exercices de souffle (souffler une bougie, ...).

Le diagnostic de la BPCO se fait par le médecin généraliste qui observe les symptômes à savoir de la toux avec des sécrétions au moins 3 mois par an et durant au moins deux années qui se suivent.

Des examens supplémentaires peuvent être demandés par le médecin spécialiste (pneumologue) :

- L’exploration fonctionnelle respiratoire (EFR), elle onsiste à mesurer le volume des gaz échangés pendant la respiration et le niveau d’obstruction des bronches.

- La mesure des gaz dans le sang

- L'épreuve de marche (mesure de la distance que le patient arrive à parcourir en 6 minutes)

- La radio pulmonaire qui sert à observer l’état des poumons.

Les traitements de la BPCO consistent à maintenir le niveau de dégradation à un niveau stable pour préserver la fonctionnalité des poumons et éviter qu’ils ne se dégradent encore plus.

Les médicaments sont à base de bronchodilatateur qui dilatent les bronches en limitant la contraction anormale des muscles des bronches, ce qui permet d’augmenter la quantité d’oxygène qui arrive au niveau des alvéoles pulmonaires.

Quelquefois, des corticoïdes peuvent aussi être prescrit au patient lorsque la maladie devient sévère pour limiter l’inflammation. Cependant, il faut faire attention, car ils peuvent augmenter le risque d’infection. Il est donc impératif de prévenir le médecin dès que les symptômes s’aggravent (essoufflement, toux, ..).

De la kinésithérapie est aussi souvent conseillée aux patients, elle permet de faciliter la sortie des secrétions et d'apprendre au patient à mieux respirer par différentes techniques de respiration.

La pratique d’une activité physique adaptée est également recommandée au ans la mesure du possible.

Lorsque le patient est en insuffisance respiratoire chronique, l’oxygénothérapie est mise en place, elle permet au patient de respirer un air riche en oxygène afin de combler le manque.

Enfin, les antibiotiques peuvent être prescrits sur une durée limitée (10 jours) en cas d’exacerbation de la maladie pour réduire le risque d’infection pulmonaire.

J’incite sur le fait qu’il est absolument nécessaire de demander l’avis de votre médecin si vous souhaitez prendre des antitussifs contre la toux en cas de BPCO.

En effet, les antitussifs à base d’opiacés comme la codéine sont contre-indiqués chez les personnes qui souffrent de BPCO, de plus les expectorants doivent être pris uniquement sous avis médical.

La toux est le réflexe qui permet de dégager les bronches et de permettre la libération des sécrétions, il ne faut donc pas aller à son encontre.

Dr Noura Marashi (docteur en pharmacie, youtubeuse santé, créatrice de l'application santé bien-être Pharmaquiz)

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