PILULE CONTRACEPTIVE : Oubli, Choix, Effets secondaires en 10 min !

Vous trouvez dans cette vidéo Youtube et dans cet article de blog santé bien-être :

- Les différentes phases du cycle menstruel chez la femme

- Comment apparaissent les règles ?

- Les hormones au sein du cycle menstruel (rôles, fluctuations, rétrocontrôle, ...)

- Les différents types de pilules contraceptives

- La pilule estroprogestative

- La pilule microprogestative

- Les effets secondaires de la pilule

- Comment choisir sa pilule contraceptive ?

- Que faire en cas d'oubli de sa pilule ?

- Contraception d'urgence et pilule du lendemain

Les différentes phases du cycle menstruel chez la femme

Le cycle menstruel commence le premier jour des dernière règles, il dure en moyenne 28 jours, c’est au 14 ème jour du cycle que ce fait l’ovulation, c’est-à-dire la libération d’un ovule (cellule reproductrice femelle appelée aussi gamète femelle) par les ovaires (glandes génitales de la femme responssables de la production de l'ovule et des hormones féminines).

Comment apparaissent les règles ?

S’il n’y a pas de rapport et en dehors de toute contraception, l’ovule est éliminé et les règles arrivent. Ces pertes sanguines proviennent des petites artères qui se mettent en place pour accueillir le futur embryon formé par la rencontre de l’ovule et du spermatozoïde.

Les hormones au sein du cycle menstruel (rôles, fluctuations, rétrocontrôle, ...)

Il faut savoir que tous les phénomènes du cycle menstruel se produisent sous l’influence des hormones sexuelles féminines comme l’œstrogène et la progestérone qui sont elles-mêmes sous l’influence d’autres hormones libérées par l’hypophyse et l’hypothalamus. Ces dernières sont des glandes situées au sein du cerveau.

C’est la fluctuation des taux d’œstrogène et de progestérone au cours du cycle menstruel qui permet la formation de l’ovule et l’apparition des règles.

L'hypothalamus libère une hormone nommée Gnrh qui entraîne la production de FSH par l'hypophyse. La FSH stimule à son tour la production et la libération d’œstrogènes au sein des ovaires.

Lorsque le taux d’œstrogène augmente dans le sang, la production de GnRH, LH et FSH diminue au niveau du cerveau, c’est le rétrocontrôle négatif.

Les différents types de pilules contraceptives

Il existe différents types de pilules contraceptives en fonction de leur composition.

La pilule estroprogestative (mode de fonctionnement, effets secondaires)

Il y a les estroprogestatives, elles sont constituées d’estrogènes et de progestérone à des doses variables.

Le principe de ces pilules contraceptives est de mimer l’action des estrogènes et/ou de la progestérone.

Elles entraînent un arrêt de la production de la FSH et de la LH par le cerveau. Les ovaires ne sont plus stimulés par la LH et la FSH, le taux d’estrogène et de progestérone au sein des ovaires ne fluctue pas, ils sont en quelque sorte en pause, l’ovulation ne se produit pas et du coup il n'y a pas de risque de fécondation.

Ces contraceptifs limitent aussi l’entrée des spermatozoïdes en favorisant les secrétions du col de l’utérus et en rendant l’utérus inapte à accueillir un embryon.

Comme les hormones secrétées naturellement par les ovaires, ces substances provoquent aussi la formation des petites artères au sein de l’endomètre. Dès l’arrêt de leur prise, le taux d’hormone diminue ce qui provoque l’arrivée des règles.

Les pilules estroprogestatives déclenchent des "fausses règles", car il n’y a pas de réelle ovulation.

Il est intéressant de savoir que ce moyen de contraception permet aussi de limiter le risque d’apparition du cancer de l’ovaire et de l’endomètre.

Ces pilules sont très efficaces à condition de les prendre tous les jours.

La pilule microprogestative (mode de fonctionnement, effets secondaires)

Les pilules microprogestatives sont uniquement à base de progestatifs à faible dose, elles empêchent l’entrée des spermatozoïdes en augmentant les sécrétions au sein du col de l’utérus et en rendant l’utérus incapable d’accueillir un futur embryon.

Ces pilules sont aussi efficaces, il est essentiel de les prendre tous les jours à la même heure, sans interruption, et même durant les règles.

Les pilules microprogestatives peuvent provoquer de petits saignements, elles sont généralement conseillées aux femmes qui ne peuvent pas prendre des pilules estroprogestatives.

Ces pilules ne présentent pas les effets secondaires liés à la formation de thrombus (caillot qui peut bloquer le passage du sang à travers les vaisseaux sanguins), ainsi, elles limitent le risque d’apparition des phlébites (thrombus qui bloque le passage du sang dans une veine).

Il faut savoir que lors du premier cycle de la prise des pilules microprogestatives  une autre méthode de contraception doit être mise en place pour une efficacité optimale. C'est à partir du 2ème cycle de prise que ces pilules sont vraiment efficaces.

Certains traitements donnés pour traiter l’acné chez la femme contiennent des estrogènes et de la progestérone, dans ce cas, il n’est pas utile de prendre en plus une pilule pour la contraception.

Comment choisir sa pilule contraceptive ?

Le choix du type de la pilule contraceptive se fait en fonction de différents critères, notamment l’âge, les antécédents médicaux de la personne, si elle souffre d’une ou de plusieurs maladies, si elle prend d’autres traitements, son mode de vie, … Généralement, le médecin teste plusieurs pilules avant de trouver celle qui convient le mieux à la patiente.

Pour les pilules estroprogestatives, il existe différents types en fonction des dosages. Les plaquettes peuvent contenir 21 comprimés ou 28 comprimés.

Si c’est une plaquette de 21 comprimés, il faut prendre 1 comprimés tous les jours jusqu’au 21ème jour puis arrêter 7 jours et commencer une nouvelle plaquette.

Pour les plaquettes de 28 comprimés, il faut prendre 1 comprimé par jour sans interruption jusqu’au 28 ème jour,. En effet, les comprimés 22 à 28 sont des placebos, ils ne contiennent pas de substance active, ils permettent de maintenir le reflex de la prise de la pilule.

Il faut savoir que les pilules estroprogestatives peuvent augmenter le risque d’apparition de thrombus qui est amplifié par la consommation de tabac. Ces pilules sont donc contre-indiquées chez les femmes de plus de 35 ans et qui fument plus de 10 cigarettes par jour, de même chez les personnes qui souffrent de diabète, d'hypertension artérielle, d'hypercholestérolémie ou qui ont eu des antécédents de phlébites.

Les effets secondaires les plus fréquents sont des nausées, des pertes sanguines, un gonflement des seins et des troubles cutanés.

Que faire en cas d'oubli de sa pilule ?

En cas d’oubli, tout dépend du type de pilule que vous prenez et de la durée écoulée depuis l’heure habituelle de la prise.

Si l’oubli date de moins de 12 heures, pour les pilules esto-progestatives ou microprogestatives au désogestrel ou de moins de 3 heures pour le lévonorgestrel il faut prendre tout de suite le comprimé oublié et reprendre la prochaine prise à l’heure habituelle.

Si l’oubli date de plus de 12 heures ou de 3 heures pour le levonorgestrel, il faut prendre tout de suite le comprimé oublié et il faut ajouter un autre moyen de contraception non hormonal. Si jamais, il y a des rapports dans les 7 jours qui suivent l’oubli, il faut ajouter un autre moyen de contraception (préservatif par exemple).

S’il s’agit d’une pilule estro-progestative et que les comprimés devant être pris durant les 7 jours suivants  sont les comprimés inactifs de la plaquette (22ème à 28), il faut entamer une nouvelle plaquette avec le comprimé numéro 1 actif.

Si jamais il y a plusieurs jours d’oubli ou qu’il y a eu des rapports dans les 5 jours qui précèdent l’oubli, il faut consulter votre médecin ou votre pharmacien pour une contraception d’urgence.

Contraception d'urgence et pilule du lendemain

La pilule du lendemain est une contraception d’urgence. Ce n’est pas une méthode de contraception à adopter au long cours, car l’efficacité diminue en fonction du délai écoulé depuis le rapport.

La pilule du lendemain doit être utilisée au plus tôt, dans les 72 h qui suivent le rapport.

La substance utilisée dans la pilule du lendemain est un progestatif (levonorgestrel ou ulipristal à une dose particulière) qui empêche la fixation de l’ovule potentiellement fécondé à l’utérus. Cette pilule permet aussi de limiter la nidation.

Je tiens à vous préciser que la pilule du lendemain n'est pas une interruption volontaire de grossesse.

Il faut tout de même savoir que la contraception d’urgence peut perturber le cycle menstruel, elle doit être utilisée qu’en cas d’urgence de manière ponctuelle.

Les effets secondaires de la pilule du lendemain sont des nausée, des maux de tête, des douleurs abdominale, des règles douloureuses, des douleurs au niveau des seins et des vertiges.

J'attire votre attention sur le fait que certains traitements et plantes médicinales peuvent interagir avec la pilule contraceptive et réduire son efficacité comme par exemple le millepertuis, certains antiépileptiques, les antifongiques (traitement des champignons), les médicaments antirétroviraux notamment utilisés contre le SIDA.

Il est recommandé d’ajouter un autre moyen de contraception en cas de prise de ces traitements ou de ces plantes médicinales.

Dr Noura Marashi (docteur en pharmacie, youtubeuse santé, créatrice de l'application santé bien-être Pharmaquiz)

Pour voir toutes les nouvelles vidéos, abonnez-vous à la chaîne Youtube et cliquez sur la petite cloche pour recevoir une alerte dès leur sortie !

Jouez Gratuitement au Quiz du Jour en installant Pharmaquiz

Découvrez la collection de livres et e-book très accesible sur les maladies les plus courantes (diabète de type 1 et 2, hypertension artérielle, douleur et anti-douleurs...) pour les prévenir, mais aussi les traiter correctement : https://pharmaquiz.fr/collections/frontpage

Rejoignez-nous sur FacebookInstagramTwitter

 

Laisser un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés